L’oranger est une espèce hybride, issue du croisement entre le pamplemoussier “Citrus maxima” et le mandarinier “Citrus deliciosa”. Arbre fruitier très connu du bassin méditerranée, ses fruits sont juteux et sucrés. Il fait partie de la famille des Rutacées, où l’on retrouve une bonne partie des agrumes les plus courants (pamplemousses, citrons, etc…).
Selon les variétés, cet arbuste peut s’élever d’à peine 1 ou 2m de hauteur, jusqu’à atteindre, voire dépasser, les 10 m de hauteur. Ses branches épineuses se couvrent de feuilles vertes persistantes qui restent donc toute l'année. De forme ovale, elles sont d’un vert très foncé et ont un aspect brillant.
Elles dégagent aussi un parfum très caractéristique des agrumes, de par l’essence qu'elles contiennent. En automne, l’apparition de petites fleurs blanches, très odorantes, donne tout son charme à cette plante.
Les fruits ont une peau épaisse qui contient des glandes aromatiques. La chair à l’intérieure est très juteuse, le plus souvent sucrée mais avec des pointes d’acidité plus ou moins fortes selon les variétés. La couleur des fruits peut aussi varier, notamment celle de leur chair, qui peut aller du orange très clair au rouge très soutenu.
Ces arbres sont assez résistants et il n’est pas rare de trouver des spécimens centenaires.
Il existe différentes variétés d’orangers, qui se distinguent essentiellement par leur taille et le type de fruit qu’elles produisent.
Parmi les près de 2000 variétés d’orangers, les botanistes ont classifié différents groupes.
Les oranges blondes, par exemple, sont réputées pour leur grande teneur en jus.
Leur fructification est plus tardive que le reste des orangers (entre décembre et juillet).
Les variétés à orange sanguine produisent des fruits à chair rouge, selon les climats.
Cette variété, comme les autres orangers, supporte bien le froid et le gel.
Mais on remarquera chez les “sanguines” que le fruit a tendance à virer au bleu quand les températures descendent en deçà des -15 °C, sous l’effet d’un colorant naturel qu’il contient (l’anthocyanine).
Les oranges de type Navels sont facilement identifiables par la sorte de “nombril” (format parfois une sorte d'excroissance, comme si un petit fruit s’était collé à un plus gros).
Cette variété a la chair très juteuse et parfumée, et présente aussi l’avantage de ne contenir que très peu de pépins
Les orangers bigaradiers, quant à eux, produisent des fruits très acides, voire parfois amères.
Dans nos régions, les orangers se cultivent souvent en pots. Et contrairement à ce que l’on pourrait supposer, si la culture de l’arbre est assez facile, la production de fruits, en revanche, peut s'avérer longue et fastidieuse. Pour obtenir des fruits, il faudra en effet beaucoup de patience, des ajouts d’engrais spéciaux, ainsi qu’une gestion précise des apports en eau.
La germination en pot peut durer environ 2 mois, si les conditions sont bonnes : terreau spécial agrumes et bonne exposition au soleil. Ensuite, si on le transplante en pleine terre, idéalement au printemps, l’arbre va mettre plusieurs années à produire ses premiers fruits.
Il concentre ses premières années à développer son système racinaire, et la production de fruits peut se faire attendre longtemps. Il sera d’ailleurs préférable d’éviter les terres calcaires, argileuses lourdes et stagnantes car celles-ci ont tendance à pourrir les racines, et donc à ralentir encore la production fruitière.
Une fois bien développée, la taille doit se faire à la fin de l’hiver avant l’entrée du printemps, et dans tous les cas pas avant la troisième année de plantation. Ne pas hésiter à retirer les branches trop vieilles qui risquent de ralentir la floraison. Et encore une fois, la gestion de l’arrosage s’avère un élément crucial pour éviter la prolifération de champignons (type Phytophtora) qui sera malheureusement fatal à votre arbre.
N’hésitez donc pas à demander conseil auprès de votre pépiniériste : quelques règles simples vous permettront de profiter de délicieux jus d’orange “maison” !